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Formations / Transmissions

La FAMDT met en travail une réflexion collective sur les enjeux autour de la transmission des musiques traditionnelles, de la formation initiale à la formation professionnelle. Il n’aura échappé à quiconque s’intéresse au développement d’un domaine musical spécifique que la formation des musicien·ne·s et danseur·euse·s joue un rôle capital. Dans le domaine des musiques et  danses traditionnelles où la transmission est généralement de type orale, nous constatons que les enquêtes de terrain révèlent des modèles d’apprentissage fort divers, de l’auto-apprentissage à des relations instituées de maître à élève. Sans vouloir relater au sein de nos travaux les choix opérés par les successives générations de revivalistes de ces musiques, (qui, conscientes de l’importance du sujet, en débattent parfois vivement), nous conviendrons que dans ce domaine et à l’échelle nationale et internationale, les réalités sont très diverses, du département de musiques traditionnelles dans un conservatoire à rayonnement régional à l’atelier associatif !

Nous nous réjouissons de la non-normalisation de la transmission de ces musiques en rappelant que la spécificité de chacune d’entre elles (la musique provençale n’est pas la même que la musique bretonne) nécessite sans doute des modes d’apprentissage particuliers.

La KBA#9 – Drom @Eric Legret
Atelier d’éveil au COMDT

Nous souhaitons, à travers cet axe de travail du projet fédéral, permettre une meilleure coordination dans ce domaine pour gagner en lisibilité et en crédibilité à toutes les échelles d’action où se mobilise les adhérent·e·s et la fédération. L’objet de ce travail n’est pas de décider de la légitimité de telle ou telle action de formation, mais de reconnaître que tous celles et ceux qui ont fait le choix de transmettre ces musiques aujourd’hui, se posent un ensemble de questions qui méritent sans doute d’être débattues collectivement, dans un esprit de coopération avec les autres champs des musiques actuelles. 

De manière non exhaustive quelques questions nous traversent et nous interpellent :

  • Que transmet-on ? Un répertoire ? Régional ? Transrégional ? Avec quelle cohérence géographique ? Des éléments d’une culture orale spécifique ? Une technique instrumentale, vocale ? Une pratique orale de la musique ?
  • Quels sont les objectifs de cette transmission ? Rejouer le répertoire collecté ? Composer, improviser à partir de ce répertoire ? Quel type d’évaluation des apprenant·e·s ?
  • Comment l’apprentissage des musiques traditionnelles croisent les autres esthétiques musicales (musique savante classique, baroque, jazz, musique ancienne, autres musiques traditionnelles, improvisation) ? – Peut-on imaginer des troncs communs d’apprentissage entre ces esthétiques ?

professionnelles existent (DNSPM au Pôle Aliénor à Poitiers, Master Musiques Trad au Pont Supérieur à Rennes, Bourses de Compagnonnage FAMDT-ADAMI, Kreiz Breizh Akademy, projet de diplôme MIMA avec la Fnejma), elles ne sont encore pas suffisamment coordonnées entre elles, chacune œuvrant assez isolément sur son terrain. Nous souhaitons dans le cadre de nos travaux, une meilleure circulation des informations qui pourrait permettre à ces actions de gagner en lisibilité et en crédibilité, et nous pourrions imaginer qu’elles deviennent complémentaires… 

Extrait vidéo du travail des étudiant·e·s en musiques traditionnelles mené auprès de Régis Huiban en 2021 au Pont Supérieur.

Quelques questions fondamentales sont en travail dans le cadre du projet de la FAMDT : 

  • Quelles sont les réalités aujourd’hui de celui ou celle qui se professionnalise comme artiste dans le domaine des musiques traditionnelles/monde ? Ou formulé autrement, quels sont les champs d’action des musicien·ne·s professionnel·le·s de ce secteur ?
  • Les connaissances musicales nécessaires pour devenir professionnel dépassent-elles le champ strict des musiques traditionnelles/du monde ?
  • Une formation de ce type doit-elle s’envisager à l’échelle régionale, avec élargissement à d’autres réalités régionales, nationales, européennes !? Ou nationale, avec des options régionales ?
  • L’étude des arts de la scène (gestion du son, de la lumière, de l’espace scénique) est-elle utile dans ce type de formation ?
  • Comment apprendre à structurer l’entourage du projet artistique professionnel (compagnie, société coopérative, bureau de production, micro entreprise) – Quelle logique économique ?

Sur toutes ces questions, la FAMDT réfléchit, produit des points de vue et des propositions, en concertation avec ses partenaires habituels et au-delà, des fédérations et collectifs constitués dans le domaine des Musiques Actuelles (le collectif RPM, la FEDELIMA, Conservatoire de France, etc.).