Zone Franche et les 50 cosignataires du présent CP demandent l’ouverture d’un espace de dialogue et de travail interministériel (ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, ministère de la Culture et ministère de l’Intérieur et des outre-mer) avec les représentants du secteur culturel pour penser les solutions, car elles existent, afin d’assurer la libre circulation des artistes et acteurs culturels maliens, nigériens et burkinabés.
Suite à l’instruction du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (en date du mardi 12 septembre) et aux réactions unanimes de l’ensemble du secteur culturel, des « précisions » ont été données concernant les artistes du Sahel (le lundi 18 septembre). Hélas, ces dernières ne lèvent pas toutes les inquiétudes quant à la capacité de ces artistes de pouvoir librement circuler pour nous partager leurs œuvres, leur art. Un traitement partiel, au cas par cas, ne permet pas d’envisager une résolution réelle, uniforme et égalitaire des situations de blocage de visas : ces situations nécessitent une instance identifiée de tou-te-s les professionnel-le-s souhaitant travailler avec ces artistes, sereinement et sans s’auto-restreindre.
Pour rappel
Nous ré-affirmons que ces entraves à la mobilité des artistes et acteurs culturels de ces pays ne peuvent se fonder sur la fermeture des ambassades et de l’absence d’équipe sur place : nous rappelons que la délivrance de visas peut se faire sans la présence d’une ambassade locale et que des solutions existent.
Nous rappelons également que la coopération culturelle peut (doit !) s’appuyer sur les acteurs locaux et ne se résume pas qu’aux institutions françaises internationales (comme l’Institut Français, par exemple) ou à l’aide au développement fournie aux Etats, notamment au travers de l’AFD. Les actions de la société civile, des ONG, des organisations françaises et locales, etc… doivent voir leur soutien maintenu. Les organisations culturelles françaises doivent être libres de travailler, sans réserve ni entrave (bien au contraire : en étant soutenues), avec leurs homologues des pays concernés (incluant les relations contractuelles et financières que cela implique).
LA SÉQUENCE QUE NOUS VENONS DE CONNAÎTRE A MIS EN EXERGUE LA PROBLÉMATIQUE DE LA LIBRE CIRCULATION DES ARTISTES, DES PROFESSIONNELS DE LA CULTURE, DES PERSONNES, ET UNE VISION PARTIELLE DE LA COOPÉRATION INTERNATIONALE CULTURELLE (ENTRE AUTRES).
AFIN DE RÉSOUDRE LES PROBLÈMES PRÉ-EXISTANTS, ACTUELS ET À VENIR SUR CES SUJETS, ET AFIN D’ÉVITER CE TYPE DE SÉQUENCE À L’AVENIR, NOUS DEMANDONS L’OUVERTURE D’UN ESPACE DE DIALOGUE ET DE TRAVAIL INTERMINISTÉRIEL (MINISTÈRE DE L’EUROPE ET DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, MINISTÈRE DE LA CULTURE ET MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR ET DES OUTRE-MER) AVEC LES REPRÉSENTANTS DU SECTEUR CULTUREL.
Nous invitons à un débat sur ce thème lors du MaMA :
« Artistes du Mali, Niger, Burkina Faso sans visas :situation d’exception ou problème systémique ? »
Mercredi 11 octobre à 10h30 sur le stage de l’Elysée Montmartre (Paris)