Lutherie
Lutherie et facture instrumentale d’en France et d’ailleurs.
« Si on veut connaître un peuple il faut écouter sa musique »
Platon
Toutes les cultures des peuples du monde ont su, au fils du temps, inventer des instruments de musiques originaux, tant par leurs sons que leurs esthétiques. Ces instruments se sont toujours adaptés à la pratique des musicien·ne·s mais surtout aux besoins exprimés la communauté qu’ils servaient.
En France, les musiques populaires et leurs instruments ont subit de nombreuses mutations après la Révolution Française. Ils ont accompagnés les changements de la société (exode rurale, révolution industrielle, nouvelles pratiques culturelles…) puis petit à petit, sont-ils tombés en désuétude après la seconde guerre mondiale. Après mai 68, avec l’arrivée du mouvement folk, ils connaissent un renouveau avec de jeunes luthier·ière·s qui, au fil des rencontres et des collectages, apprennent à recréer ces objets musicaux uniques.
Après 50 ans de recherches, d’essais et de vente, une deuxième, voire une troisième génération de luthier·ière·s et de facteur·trice·s ont atteint une qualité de fabrication remarquable. Étonnement ces artisan·e·s restent souvent isolé·e·s, rares… absent·e·s des médias tant papier que sur la toile.
Sait-on que dans l’hexagone il existe des luthier·ière·s qui fabriquent une quinzaine de cornemuses différentes ?
La FAMDT, dans le cadre de son projet fédéral, cherche donc modestement à rendre visible ces artisan·e·s du quotidien, et à combattre les préjugés sur les instruments des musiques des peuples de France et du monde. En effet, peu de gens savent que les facteur·trice·s ont su également prendre le virage de l’électronique et des nouvelles technologies en mettant au point de remarquables instruments de musique comme les vielles électro acoustique.
Aujourd’hui le pays est également riche de luthier·ière·s et facteur·trice·s immigré·e·s, réalisant de splendides objets musicaux issus de leurs communautés, apportant ainsi de nouvelles sonorités souvent inconnues. Sur les médias comme sur la toile, comme il est assez aisé de trouver un violon, une guitare un piano, un saxophone…Les instruments du répertoire de la musique classique ne feront pas partie de ce répertoire. Le travail en cours est de pouvoir révéler tous ces artisan·e·s – France, Europe et plus – en une liste détaillée facilement accessible par un classement par instrument, nom, ville… Le souhait est de pouvoir produire une carte interactive avec pourquoi pas quelques exemples musicaux reliant ainsi les instruments à des musicien·ne·s et groupes remarquables. Le tout étant également relié à un glossaire en cours de réalisation.
Pour aller plus loin
Découvrez le fonds de l’atelier de facture instrumentale du COMDT.
« Ce fonds, dédié à la facture instrumentale réalisée à l’atelier depuis le revival des années 1970 à nos jours, est destiné à toute personne (particulier, professionnel, étudiant, chercheur, facteur) désireuse de découvrir ou d’approfondir ses connaissances sur ce thème. C’est un témoignage du travail et des recherches de nos prédécesseurs, Bernard Desblancs et Claude Romero, mais aussi un véritable outil que le COMDT verse dans le domaine public. Utilisateurs de ce fonds, soyez les bienvenus, toutefois si vous utilisez le « fonds atelier » à titre privé ou hors conventions, nous comptons sur vous pour citer les sources ! » – Pascal Petitprez.
38e Rencontres Internationales de Luthiers et Maîtres Sonneurs (Indre)
Émission Chanson Boum ! par Sophie Nauleau sur France Culture.
Festival des musiques traditionnelles du monde (fabricants, musiques, danses et chants) du 11 au 14 juillet 2013 au château d’Ars (France-Indre)